Imprimer

Hernie de l'ovaire - la chirurgie

Écrit par RP, chirurgien pédiatre.

L'intervention chirurgicale va donc consister en la fermeture de ce canal péritonéo-vaginal. La bilatéralité étant très fréquente, et la nocivité de vérifier l'autre côté étant quasi nulle (contrairement à ce qui se passe chez le garçon), il est habituel d'opérer les deux côtés. Deux méthodes sont possibles : la chirurgie traditionnelle et la cœlioscopievoie d'abord micro-invasive de l'abdomen, permettant de pratiquer des interventions avec une caméra et quelques autres points d'entrée (3 à 10mm), plutôt qu'une vraie incision qui abîme les muscles..

La cœlioscopie ne semble pas avoir, à l'heure actuelle, démontré qu'elle était plus fiable, plus indolore ou moins dangereuse que la voie traditionnelle. Pour la plupart, elle est réservée au traitement des récidives (qui malheureusement existent !).

La voie traditionnelle va consister en une petite incision du côté de la hernie, juste au-dessus du pubis. Il va falloir trouver le canal, éventuellement réintégrer l'ovaire à l'intérieur du ventre, et bien libérer le canal jusqu'à son origine. On pourra alors le lier et le couper. On profitera pour fermer l'orifice musculaire du canal inguinal, puisque plus rien n'y passe. On pratique la même intervention de l'autre côté. Les deux cicatrices (environ 1 à 1,5 cm) seront fermées avec des petits fils qui se résorbent seuls.

Dans les services où on a l'habitude de s'occuper des enfants, on associe à l'anesthésie générale, une anesthésie régionale (sorte d'anesthésie locale élargie) pour protéger les petites opérées des douleurs dans la phase post-opératoire.