La cœlioscopie - cœlio-reportage
Le reportage en image ci-dessous a pour but unique d'expliquer comment cela se passe en réalité. Ces images ont été prises lors d'une seule et unique intervention.
Après la mise en condition et la réalisation de l'anesthésie générale avec dans tous les cas la mise en place d'une sonde d'intubation,
L'anesthésie sera controlée en permanence grâce à cet écran qui permet de mesurer l'activité du cœur, l'oxygénation du sang, l'intensité de l'anesthésie, etc...
Le badigeonnage de la zone opératoire se fait avec un antiseptique pour permettre d'obtenir une zone opératoire décontaminée avant de mettre les champs (tissus ou plutôt actuellement textiles non tissés qui délimitent la zone opératoire)
Les instruments spécifiques à la cœlioscopie sont placés sur la table d'instrumentation. Il faut remarquer que ces instruments sont longs, pour permettre de travailler "à l'intérieur depuis l'extérieur". Il comportent des pinces, des ciseaux, et des instruments permettant de faire des coagulations à l'intérieur du ventre. Chez l'enfant, et sauf cas exceptionnels, ils mesurent au maximum 5mm de diamètre, parfois 3 ou 2 chez les plus petits.
La première phase de l'intervention va consister à "gonfler" la cavité abdominale. En effet, il est indispensable d'agrandir l'espace de travail qui, sinon, est virtuel. Pour cela on va injecter du CO2 (gaz carbonique que l'on trouve dans l'air ambiant, qui est conditionné en bouteille haute pression) pour ouvrir cet espace. Un des moyens pour le faire est d'utiliser une aiguille spéciale, mais on peut aussi parfois faire une vraie incision initiale pour mettre en place la caméra.
Une fois cet espace largement ouvert, on pourra alors mettre en place le premier trocart. Celui-ci permettra alors de faire la suite de l'intervention sous le contrôle de la vue.
En mettant en place de l'optique qui est reliée à la caméra
Et on mettra alors autant de trocarts que nécessaire
L'intervention se fera alors en suivant ses faits et gestes sur une console vidéo placée devant le chirurgien pédiatre
Cette console comporte de bas en haut le système de gonflage, la caméra vidéo et la source génératrice de lumière froide
A la partie haute de cette console, l'écran de visualisation qui permet le suivi de l'intervention, et d'effectuer les gestes avec une précision accrue (l'agrandissement est d'environ 10 fois). Le chirugien pédiatre et son aide suivent le déroulement des gestes au fur et à mesure de l'avancement des temps (ici la libération d'un appendice malade)
La difficulté de la technique, pour les chirurgiens non entraînés est la déconnexion entre la visualisation et la gestuelle. Celle-ci se passe "en-bas", alors qu'on regarde "en-haut".
L'intervention terminée, on referme les différentes ouvertures qui, on le rappelle, mesurent en général 5mm, par des petits fils qui se résorbent en quelques semaines. Aucun pansement n'est habituellement nécessaire.
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