Questions générales
Comme l'indique le titre de cet article, il ne s'agit que de renseignements qui doivent venir en COMPLEMENT d'une consultation avec le chirurgien pédiatre et en aucun cas la remplacer.
- Mon enfant doit se faire opérer. Dois-je lui expliquer pourquoi ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Faut-il que je le prépare d'une façon spéciale ?
- Mon enfant doit se faire opérer. On m'a dit de le laisser à jeûn, mais est-ce que je peux lui donner de l'eau ?
- Mon enfant doit se faire opérer. On ne m'a pas dit combien de temps cela allait durer. Pourquoi ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Est-ce que je pourrais aller en salle de réveil ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Pourquoi doit-il aller en salle de réveil ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Pourquoi dois-je aller en consultation d'anesthésie ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Sa présence est-elle utile pour la consultation d'anesthésie ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Est-ce que je pourrais rester avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Est-ce que je pourrais l'accompagner jusqu'au bloc opératoire ?
- Mon enfant doit se faire opérer en ambulatoire. Pourquoi m'a-t-on dit qu'on risquait de le garder le soir ?
- Mon chirurgien pédiatre me propose de faire une coelioscopie à mon enfant. Est-ce bien ?
- Mon enfant doit se faire opérer. Qui dois-je aller voir ?
- Mon chirurgien me demande un complément d'honoraires. Est-ce bien légal ?
- Mon chirurgien pédiatre demande des examens de sang, mais il n'y a pas le groupe sanguin. Pourquoi ?
1-Mon enfant doit se faire opérer. Dois-je lui expliquer pourquoi ?
Les enfants sont en âge de comprendre bien des choses dès leur plus jeune âge. Il est très important qu'il ne se sente pas trahi. Il faut absolument lui dire qu'il va se faire opérer, qu'il va être séparé de ses parents pendant quelques heures, mais qu'après il vous retrouvera et qu'il sera guéri.
Bien sûr, tout ce discours doit être adapté à l'âge de l'enfant, et l'explication ne sera pas la même à 6 mois, à 3 ans ou à 12 ans, mais quelque soit l'âge, il y a toujours à gagner à être franc avec lui.
2-Mon enfant doit se faire opérer. Faut-il que je le prépare d'une façon spéciale ?
La préparation de votre enfant comporte 2 temps : la préparation psychologique, et la préparation physique.
Sur le plan psychologique, il est indispensable de lui expliquer pourquoi il va se faire opérer, quelles seront les phases de cette journée, et l'intérêt qu'il va en retirer. Par ailleurs, il est souhaitable de ne pas laisser transparaître votrre angoisse (légitime), car sinon, cela ne ferait qu'exacerber la sienne.
Sur le plan physique, il faut s'assurer la veille de l'intervention de son état de propreté, et le jour de l'intervention qu'il soit bien a jeûn depuis l'heure stipulée par le chirurgien pédiatre ou l'anesthésiste.
3-Mon enfant doit se faire opérer. On m'a dit de le laisser à jeûn, mais est-ce que je peux lui donner de l'eau ?
NON, à jeûn veut dire "ni boire, ni manger, ni fumer (pour les grands), ni même un bonbon ou un chewing-gum". Cette nécessité d'être complètement à jeûn est un impératif de sécurité pour l'induction de l'anesthésie. Si l'estomac contient quelque chose, lors du début de l'anesthésie, il peut y avoir des réfléxes de vomissement, et le contenu de l'estomac pourrait se déverser dans les poumons avec un risque vital important.
Si on découvre qu'il a pris quelque chose avant l'intervention, celle-ci sera purement et simplement annulée. Si il a pris quelque chose à notre insu et qu'on ne le découvre pas, il existe un risque vital majeur pour votre enfant.
4-Mon enfant doit se faire opérer. On ne m'a pas dit combien de temps cela allait durer. Pourquoi ?
Souvent le temps d'une intervention est relativement bien cadré, si tout se passe bien. Dés qu'il y a une difficulté (sans préjudice pour la réussite de l'intervention), il faut prendre son temps pour faire ce quii a été prévu "au mieux". Parfois l'intervention est peu systématisée (c'est souvent le cas dans la chirurgie de la malformation, donc en chirurgie pédiatrique) et le temps opératoire peut varier dans des grandes proportions. C'est pourquoi, la plupart des chirurgiens pédiatres n'aiment pas préciser le temps d'intervention.
Il faut également savoir que celui-ci est augmenté par les temps d'installation, de préparation à l'anesthésie (qui peut lui même être long), et le séjour en salle de réveil après l'intervention. Enfin la longueur de l'intervention n'augmente pas significativement le risque anesthésique.
5-Mon enfant doit se faire opérer. Est-ce que je pourrais aller en salle de réveil ?
Tout dépend de plusieurs facteurs, dont le principal est la localisation de la salle de réveil. En effet, si celle-ci se trouve dans l'enceinte du bloc opératoire, comme cela est fréquent, votre présence n'est pas possible. Si elle en est séparée, cela dépendra de la volonté du chirurgien pédiatre, mais surtout de l'anesthésiste. Il n'est pas toujours souhaitable, pour votre enfant et pour vous-même, que vous soyez là au moment du réveil de votre enfant.
6-Mon enfant doit se faire opérer. Pourquoi doit-il aller en salle de réveil ?
C'est là où il va finir d'éliminer les produits anesthésiques résiduels. L'importance du personnel (chaque infirmière s'occupe de peu de patients) permet une surveillance beaucoup plus précise des divers paramètrres du réveil. C'est la période où votre enfant va pouvoir se reposer au calme, avant de revenir dans sa chambre pour vous retrouver. Le séjour en salle de réveil est souvent proportionnel au temps d'anesthésie, mais pas toujours. Le fait que votre enfant reste plus longtemps que d'autres en salle de réveil, n'est pas un critère de gravité, mais c'est simplement dû au fait que tous les enfants ne sont pas égaux devant l'anesthésie.
7-Mon enfant doit se faire opérer. Pourquoi dois-je aller en consultation d'anesthésie ?
La consultation d'anesthésie est non seulement obligatoire sur le plan légal, mais aussi indispensable pour la sécurité de votre enfant. C'est une consultation, donc votre enfant doit être présent. C'est lors de cette consultation que l'anesthésiste examinera votre enfant, et appréciera quelle est la meilleure méthode d'anesthésie adapté à lui et au type d'intervention prévue. il vous expliquera aussi quelle sera la stratégie contre la douleur, si on lui fera une anesthésie régionale en plus de l'anesthésie générale. Il vous expliquera également les risques de l'anesthésie adaptée à votre enfant.
8-Mon enfant doit se faire opérer. Sa présence est-elle utile pour la consultation d'anesthésie ?
OUI, c'est une consultation, et non pas seulement un entretien avec les parents. Voir ici...
9-Mon enfant doit se faire opérer. Est-ce que je pourrais rester avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme ?
Non, il va ête endormi en salle d'opération ou en salle d'induction. Ces endroits sont situés dans le bloc opératoire, auquel vous n'avez pas accès. Mais croyez-nous, c'est mieux pour votre enfant, pour vous et pour nous.
10-Mon enfant doit se faire opérer. Est-ce que je pourrais l'accompagner jusqu'au bloc opératoire ?
Les avis sont partagés. Personnellement, je conseille aux parents de rester dans la chambre , et de ne pas accompagner leur enfant jusqu'au maximum... En effet, la séparation produit toujours une inquiétude chez l'enfant, et plus elle est à distance de l'anesthésie, plus celle-ci pourra se passer dans le calme. Le brancardier et les infirmières de salle d'opération sont habitués et sauront le consoler (peut-être pas comme vous, mais bien tout de même...)
11-Mon enfant doit se faire opérer en ambulatoire. Pourquoi m'a-t-on dit qu'on risquait de le garder le soir ?
La chirurgie a fait beaucoup de progrès depuis les 20 dernières années et les durées d'hospitalisation ont pu être considérablement diminuées jusqu'à "l'ambulatoire". Les interventions qui nécessitaient 3, 4, 8 jours d'hospitalisation se font maintenant dans la journée. Cependant, si cette éventualité se produit dans la quasi totalité des cas, il se passe parfois des évènements chirurgicaux ou anesthésiques, qui,sans être graves, nécessitent par précaution une hospitailsation classique. Il est donc normal que vous en soyez PREVENU!
12-Mon chirurgien pédiatre me propose de faire une cœlioscopievoie d'abord micro-invasive de l'abdomen, permettant de pratiquer des interventions avec une caméra et quelques autres points d'entrée (3 à 10mm), plutôt qu'une vraie incision qui abîme les muscles. à mon enfant. Est-ce bien ?
La cœlioscopievoie d'abord micro-invasive de l'abdomen, permettant de pratiquer des interventions avec une caméra et quelques autres points d'entrée (3 à 10mm), plutôt qu'une vraie incision qui abîme les muscles. n'est qu'une manière d'aborder un organe abdominal ou urinaire. Dans certains cas, c'est une méthode de choix, dans d'autres elle est comparable à une intervention par voie classique et dans d'autres encore, elle n'a que peu d'intérêt. Si vous faites confiance à vote chirurgien pédiatre, suivez son avis. Vous pouvez lui demander quels sont les intérêts et les inconvénients de la technique.
13-Mon enfant doit se faire opérer. Qui dois-je aller voir ?
Comme il est dit ici, ce site n'a pas vocation à vous indiquer par qui vous devez faire opérer votre enfant. Le seul conseil qu'on puisse vous donner c'est d'aller voir un chirurgien pédiatre, un ORL pédiatre, un orthopédiste pédiatre,.... En effet, ils sont mieux à même de s'occuper de votre enfant, comme l'obstétricien s'occupera de l'accouchement ou l'urologue de la prostate.
14-Mon chirurgien me demande un complément d'honoraires. Est-ce bien légal ?
Tant que cette demande se fait dans le cadre normal, c'est à dire en vous prévenant d'abord, en déclarant les sommes versées à la sécurité Sociale, et en vous donnant une facture acquittée après l'intervention pour vous faire éventuellemnt rembourser par votre mutuelle, il n'y a pas d'infraction. Ces compléments d'honoraires permettent à votre chirurgien pédiatre de continuer à soigner votre enfant dans les meilleures conditions, avec les meilleures techniques, et en toute indépendance.
15-Mon chirurgien pédiatre demande des examens de sang, mais il n'y a pas le groupe sanguin. Pourquoi ?
Parce qu'il estime que l'intervention qu'il va pratiquer ne risque pas d'entraîner une hémorragie brutale qui risquerait de conduire à une transfusion sanguine. Aujourd'hui, on ne fait plus d'examen si ils n'ont pas d'intérêt immédiat, et on évite de transfuser les enfants qui sont capables de refabriquer rapidement des globules en cas d'anémie modérée.